Le pastel
[english]
La technique du pastel tient à la fois du dessin et de la peinture.
On peut utiliser la ligne ou la surface, dessiner, estomper, mélanger ou bien superposer les couleurs, on obtient ainsi une grande richesse de traits et de textures et une remarquable pureté et vibration des couleurs.
Le pastel fut très en vogue au XVIIIe siècle, mais il était déjà connu et pratiqué antérieure- ment. On sait, par exemple, que Léonard de Vinci l'avait appris du français Jean Perréal en 1499. Au XIXe siècle ce sera Degas et les Impressionnistes qui développeront ses vastes possibilités. Comme le disait un homme d'une autre époque encore, Roger de Piles au XVIIe siècle : « Rien n'est plus commode que cette sorte de Peinture... l'on peut faire avec les différents crayons ce que l'on fait avec les pinceaux. » (Roger de Piles, Premiers éléments de la peinture pratique, Paris, 1684).
Chaque crayon se compose d'un pigment pur mélangé avec un pigment blanc qui éclaircit sa valeur. Ils sont broyés ensem- ble avec de l'eau et un peu de gomme arabique. Le broyage se fait sur la pierre à broyer en marbre avec une molette. On forme de petits cylindres que l'on met à sécher : « Que les crayons lorsqu'ils sont secs ne doivent estre ni trop durs ni trop mous, mais d'une certaine consistance qui fasse marquer le crayon sans peine. » (Roger de Piles, Premiers éléments de la peinture pratique, Paris, 1684). On les conserve dans des boîtes plates en bois.
Traditionnellement on utilisait un papier ayant un grain léger ou moyen, et en demi-teinte, gris, beige, ou gris bleu, au- jourd'hui le papier blanc est souvent adopté.
Le pastel doit être fixé légèrement car il reste fragile. On l'encadrera sous verre pour lui assurer une plus grande protection.
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The pastel
The technique of the pastel holds at the same time of the drawing and of the painting.
The line or the surface can be used to draw, blur, mix or superimpose the colors. A great richness of features and tex- tures and a remarkable purity and vibrancy of the colors can thus be achieved.
The pastel was very much trea- sured in the XVIIIth century, but it had been known and practiced long before. It is known, for example, that Leonard de Vinci had learned it from French Jean Perreal in 1499. During the XIXth century it was Degas and the Impres- sionists to develop the vast possibilities. As a man of another time still, Roger de Piles in the XVIIth century, put it: "Nothing is more convenient than this kind of Painting... One can do with the various pencils as one does with the brushes" (Roger de Piles, First Elements of Practical Painting, Paris, 1684).
Each pencil is composed of a pure pigment mixed with a white pigment which clears up its value. They are ground together with water and a little gum Arabic. Grinding is done on the marble grinding stone. Small cylinders are shaped and set to dry: "May the pencils when they are dry be neither too hard nor too soft, but of a certain consistency so as to make soft lines" (Roger de Piles, First Elements of Practical Painting, Paris, 1684). They are kept in wooden boxes.
Traditionally a light or average grain half-tone, gray, beige, or gray blue paper was used; nowadays a white paper is often adopted.
The pastel must be slightly fixed because it remains fragile. It will be framed under glass to ensure a greater protection.
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[see also Monotypes] |